jeudi 28 mars 2013

Serres, reine des prés-anteries


SERRES (K.), Marguerite, reine des prés, Paris, L´École des Loisirs, coll. « Théâtre », 2002.

LA QUATRIÈME DE COUVERTURE
Quelque part à la campagne, la famille Bourgol.
     La mère, Muguette. Elle perd ses cheveux et elle préparer Marguerite à un concours pour en battre des vaches. Elle en fera une star !
     Le père, Gilbert. Il est d’accord pour engraisser Marguerite. Faut qu’elle gagne.
     La voisine, Greta. Autrefois cantatrice, elle vient tous les jours chez les Bourgol boire le café et prendre des nouvelles.
     Le fils, Ludovic. Il déteste sa famille, parle anglais et tricote un cache-nez pour séduire une fille. Il s’inquiète très fort pour Marguerite... sa sœur !
     La fille, Marguerite. Où est-elle ? Que fait-elle ? Entend-elle ?
LA DÉCEPTION 

     Je ne m’attarderai pas sur ce livre. Je souhaite simplement relever deux-trois choses qui me semblent assez étranges et qui, finalement, corrompent tout la pièce.

     La première chose est la suivante : Qui sont ces personnes ? Des humains ? Des semi-vaches ? Des bovins purs et durs ?  Ludovic explique même à un moment qu’il aimerait toucher les bras de Marie-Ange parce qu’ils sont fins et forts poilus (p. 18). Peut-être ai-je un problème avec cela, peut-être que ce livre est "anormal"... Mais, bon sang, qu’est-ce que c’est que cette histoire de désir parce qu’elle a les bras velus ? J’ai eu l’occasion de faire lire cet extrait à mes élèves dans le cadre du cours de français en 1re année générale. La réaction fut la même : « C’è kwa st’histoir msieur » ?
     La deuxième, quant à elle, est tout aussi interrogatrice : le livre est classé par l’École des Loisirs comme livre traitant le sujet de l’anorexie/boulimie. En quoi sommes-nous là dedans ? Certes, nous avons un personnage en proie avec son poids et qui ne peut rien faire pour y échapper, puisque ses parents l’engraissent. Cependant, en quoi cela concerne-t-il les troubles du comportement alimentaire susmentionné? J'ai dû passer à côté de la véritable raison, mais j'étais absorbé par le dilemme homme ou vache.

     De plus, l'amourette entre Gilbert et Greta était tout sauf pertinente : elle ne dure que quelques pages et puis plus rien, même pas un seul mot. Décidément, je ne comprends pas Karin Serres et ses plaisanteries à répétitions. 

     Quoi qu'il en soit, j'aurais souhaité qu'on demande à Brigitte Smadja la raison d'une telle pièce. Qu'est-ce qui lui a plu? Est-ce ce côté ambigu et bourré d'humour noir? Je le redis, mais je suis véritablement déçu de cette lecture.

PREMIÈRE EXPERIENCE TOURNANT AU VINAIGRE

     Ma première expérience avec le théâtre pour adolescents aura été tout sauf concluante. Toutefois, je ne me décourage pas et c'est avec joie que je me plongerai dans la pièce Le Diable la Jeune Fille et le Moulin. Espérons seulement que je puisse vous en rendre un avis favorable.

     En tout cas, j'ai vraiment été satisfait de découvrir cette collection et de pouvoir ainsi plonger mes élèves (comme ce fût le cas à ce stage-ci) dans l'univers de la scène. Ils ont véritablement laisser séduire par la facilité et par la drôlerie de certains extraits que je leur avais proposés. Un de ces jeunes m'a même demandé  s'il pourrait trouvé le livre en bibliothèque car, contre toutes attentes, il avait envie de le lire.

     Brigitte, tu fais du bon boulot ! 

Antoine Tintin

3 commentaires:

  1. Je suis assez embêtée Antoine... j'ai éprouvé la même perplexité devant ce récit étrange ; je n'ai pas compris l'enjeu, le pourquoi du comment... Et j'aurais aussi aimé poser la question à Smadja, malheureusement, le temps...

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  2. Je n'ai pas bien compris... quelle pièce finalement a intéressé ton élève ?

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  3. Il est vrai que mes propos sont un peu plus nébuleux sur la fin... C'était en hommage, si je puis dire, au livre de Serres.

    Le livre qui intéresse mon élève est : "La Jeune Fille, le Diable et le Moulin".

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