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RIORDAN (R.), Percy Jackson, t.1 :"Le voleur de foudre", Paris, Le Livre de Poche Jeunesse, 2010. |
Percy Jackson. Le voleur de foudre, un roman épique
Malgré son succès à retardement dans nos librairies,
nous pouvons dire qu’aujourd’hui Percy
Jackson. Le voleur de foudre a explosé le score des ventes.
Jusqu’à lors, Rick
Riordan était surtout connu en littérature pour adultes avec sa série Tres Navarre. Son succès s’est confirmé
en 2008 avec The Maze of Bones qui
est monté en tête de la liste des best-sellers du New-York Times. Pour ce qui
est du premier tome de Percy Jackson,
il est paru chez Albin Michel la même année. Il faudra attendre 2010 pour que
son succès le précède et qu’il devienne un mythe. Il faut dire que son auteur
s’y connaît en mythologie : il est diplômé de l’Université du Texas en
Histoire.
Percy
Jackson est un roman épique qui met en avant l’histoire d’un
jeune garçon dans les États-Unis des années 2000. Attaqué par sa prof de maths
qui s’avère être une harpie, Percy va découvrir qu’il n’est autre que le fils
de Poséidon. À peine remis de ce choc, le voilà mêler, malgré lui, à un complot
contre Zeus : le jeune garçon est accusé d’avoir volé l’éclair originel,
l’arme du roi des dieux. Commence alors pour le héros et deux de ses amis, le
satyre Grover et Annabeth, la fille d’Athéna, une quête pour sauver le monde et
pour libérer la mère de Percy retenue aux Enfers par Hadès. Ils n’ont que
quelques jours... Y arriveront-ils ?
Bien entendu, ce récit est teinté d’accents
chimériques : Percy Jackson nous
plonge dans de la fantasy du 21e siècle. Toutefois, par de nombreux
stratagèmes, l’auteur arrive à faire croire au lecteur qu’il est face à de la
factualité. Il faut dire que ce livre, a contrario de
la boite de Pandore, est un cadeau délicieux qu’il faut ouvrir : tout semble si réel.
Tout d’abord, l’histoire est proche de son lectorat de
prédilection : la jeunesse. Cette proximité est ressentie au travers de
l’écriture de l’auteur qui parvient parfaitement à allier fond et forme. L’impression
spatio-temporelle dégagée par le livre ne peut que les toucher davantage :
de New-York à Los Angeles, Percy Jackson
les entraîne dans un voyage homérique. Les protagonistes sont très attachants ;
l’identification en devient plus aisée.
Ensuite, la tonalité du récit, l’écriture chantante et
le style oratoire de l’auteur font échos aux écrits lyriques antiques : l’auteur
aurait-il été inspiré par les Muses en personne ? On ne peut que se
laisser conquérir par les phrases, presque naturelles, de l’auteur et vivre
intensément chaque page. Malgré cela, il convient de souligner que certains
passages sont moins mouvementés et auraient tendance à nous plonger dans les
bras de Morphée. Mais, peut-importe, l’action générale l’emportera toujours :
nous sommes bien loin d’un roman psalmodique.
Enfin, il convient de s’attarder sur l’histoire en
elle-même. Elle a une portée symbolique et propose, sous la narration, une
nouvelle réflexion sur les influences grecques dans la culture occidentale
moderne. Le roman a également une portée moralisatrice et pédagogique : le
roman expose clairement l’idée selon laquelle il convient de comprendre
l’utilité de nos études par rapport à la vraie vie. Les amitiés, la
construction identitaire et le sens de la vie : quelques sujets développés
au cours de cet incontournable de la littérature de jeunesse.
Pour les amateurs de mythologie – ce mot revient comme
un leitmotiv tout au cours du roman – et pour les autres lecteurs friands de
détente et de plaisir, la lecture de cet ouvrage ne vous donnera qu’une seule
envie : celle de découvrir ce qu’il adviendra des héros. Ma seule
déception est que le livre se soit lu si vite.
Les pages de ce livre seront vos glaives face aux
attaques multiples d’harpies, de minotaures et de chimères. Et vous,
oserez-vous rentrer dans la légende ?
Antoine Tintin ■
Beautiful! beautiful!
RépondreSupprimerUne nouvelle urgence littéraire donc. J'en ai beaucoup entendu parler, désormais je vais prendre le temps de le lire...
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