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| OLLIVIER (M.), Celui qui n'aimait pas lire, Paris, De la Martinière, coll.: "Confessions", 2004. |
LA QUATRIÈME DE COUVERTURE
Imaginez...
La fin du cours vient de sonner.
"Pour la semaine prochaine, dit la prof de français, vous ne lirez pas le chapitre 9. Il est interdit de finir le livre, ni même de le continuer. C'est bien compris? (Là, les élèves soupirent)
Et surtout: interdiction d'en faire un résumé."
Peine perdue... Trois heures plus tard, en rentrant du travail, les parents trouvent leur progéniture en train de lire avant même d'avoir fini de regarder la télé
"Montre-moi tes dessins animés ! gronde le père. Et ta série américaine, tu l'as fini au moins? C'était pour demain, je crois? Je te préviens, si tu continues comme ça, tu passeras ton week-end devant la télé jusqu'à ce que tu aies tout vu!"
Parfois, je me dis qu'il suffirait d'interdire les livres aux enfants pour leur donner envie de lire...
DE L'ENFANT À L'AUTEUR
Si cette histoire est une parabole, peut-être chacun en tirera-t-il sa propre morale et y décrouvrira-t-il le sens de sa propre vie.
STEINBECK (J.), La perle
De réflexions en réflexions, l'auteur nous invite à nous questionner sur l'utilité de la lecture, sur la littérature "scolaire", sur l'art en général, sur la vie, etc. Si, si, si... Voilà! C'est ça la vie : une longue suite de si. Mikaël Ollivier s'offre à nous aux détours de pensées et de confessions qu'il sait utiliser à juste titre pour les pistes de réflexions qu'il nous donne.
Celui qui n'aimait pas lire porte bien son titre : le jeune Mikaël n'était pas un amateur de livres au grand désarroi de ses parents, de ses proches, de ses professeurs... comment peut-on apprécier à sa juste valeur une livre qui tient de l'obligation scolaire?
Ce n'est que plus tard, vers 17 ans, alors attiré par la couverture alléchante d'un livre (la reproduction du tableau Jeune femme nue étendue sur un sofa de François Boucher) que le futur écrivain va enfin ouvrir un livre pour son PLAISIR, a contrario de ses autres lectures qui étaient jusque là... obligatoires. Il va ainsi découvrir Voltaire, puis Proust, Dostoïevski, Steinbeck, etc. Il partagera ce goût nouveau avec sa cinéphilie (qui l'amènera à faire des études de cinématographie).
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BOUCHER (F.), Odalisque blonde, 60x73cm, 1751.
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COMMENTAIRE(S)
Je ne connaissais pas l'auteur, si ce n'est de nom, avant d'avoir lu Celui qui n'aimait pas lire. J'ai été agréablement séduit par sa plume fine et son style simpliste. Son talent de metteur en scène se fait sentir tout au long du roman, quand l'auteur nous propose des "mises en situations" (cf. la scène de la préhistoire par exemple). C'est avec joie que j'ouvrirai un autres de ses écrits.
J'ai également été interpellé par la présence d'un Top 10 de ses lectures préférées et par les nombreux liens intertextuels que compte son roman. Nous pouvons voir directement qu'il aime les grands noms de la littérature anglophone, mais aussi qu'il apprécie fortement tous les textes évoquant de grandes scènes (maritimes et autres, avec Moby Dick par exemple).
Antoine Tintin ■


Allez, allez! J'attends que tu termines ton article avec impatience. :)
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